Labyrinthe : l'ultime défi
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Labyrinthe : l'ultime défi

¤ Jusqu'où êtes vous prêts à aller pour survivre ? ¤
 
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Ivory
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MessageSujet: .: CounterClockWise :. Retour à la case départ   .: CounterClockWise :. Retour à la case départ Icon_minitimeJeu 3 Sep - 19:47

[ Mes premiers posts ayant été effacés car mes deux premières partenaires de jeu ont été délestées, je me permets de reposter le début de mon périple par cohérence d'une part et par fierté de rôliste d'autre part. J'espère qu'il s'agissait d'une étourderie et non d'une sanction car dans cette hypothèse j'aurais apprécié en être avertie au préalable. ]

Sokhna N'Guyyen a écrit:
Sokhna se retrouvait de nouveau dans la salle d’accueil. Assise sur le même lit que précédemment, les yeux fermés et sa dague fortement serrée dans sa main. Elle se souvenait d’une lumière aveuglante, puis… plus rien. Voilà qu’elle se retrouvait de nouveau au point de départ. Ouvrant les yeux, elle chercha ses compagnons. Ni l’un ni l’autre ne se trouvait dans la salle! Rapidement, elle se mit sur pied, gardant toujours sa dague dans sa main.

« Mais qu’est-ce qui se passe?! Pourquoi… suis-je à nouveau ici? Faudra-t-il donc que je recommence tout cela, alors que je venais tout juste de comprendre que ces statues sont vivantes? Pourquoi…? Je m’en sortais quand même bien avec les deux autres… je ne comprends pas… »

L’Africaine jeta un coup d’œil à la salle. Elle n’était pas seule. Deux autres personnes s’y trouvaient. Elle n’aurait pas le choix de tout recommencer… elle n’aurait pas le choix d’être avec ces deux-là… Elle s’approcha des deux filles. Sokhna gardait sa dague en main. Elle en aurait besoin pour plus, de toute façon. Elle devait les réveiller, les prévenir du danger…

« Eh! Réveillez-vous toutes les deux… »
puis, elle ajouta pour elle-même : « Par Ngaï, pourquoi faut-il que je me retrouve encore ici… Qu’a-t-Il fait des deux autres? Pourquoi m’a-t-Il remise au tout début? Pff… Il n’avait pas le droit de faire cela, j’étais déjà assez bien avancée… Enfin, je sais à quoi m’attendre maintenant. Bon sang, mais vous allez vous réveiller à la fin?! » demanda-t-elle, énervée d’être de retour ici et d’être à la fois coincée avec une nouvelle équipe encore endormie.

Des mots qui s'intensifient dans un esprit endormi, endolori. Juste du son, sans le sens. Juste une intonation, autoritaire, sans la signification, fragmentaire.

Des yeux en amande qui se plissent, une frimousse triangulaire qui grimace, et brusquement un regard noisette qui s'allume. Ivory est étendue dans un lit en chien de fusil. Enveloppée dans un drap blanc, elle n'a pas encore fait le moindre mouvement, elle observe. Elle ne se rappelle pas cette auberge. En est-ce vraiment une d'ailleurs ? Elle observe. La pièce est toute faite de bois et le parquet luit de l'éclat du neuf. L'unique issue est une porte curieusement dépourvue de poignée. Pas de danger apparent, elle se décide enfin à se redresser. Assise en tailleur sur un matelas trop mou à son goût, elle observe. Elle n'est pas seule : quelques pas devant elle, se tient une jeune femme à la peau mate serrant contre elle une dague. Derrière, un lit défait en tout point semblable au sien. Sur son flanc, un autre lit, rempli lui. Un hospice peut-être ? Non, le bois à la teinte mielleuse semble bien trop précieux.

Soudain, une voix caverneuse résonne dans la pièce, délivrant un étrange message avant de s'éteindre dans un rire démoniaque.


« J’ai choisi des personnes au hasard. Vous êtes différents les uns des autres. Vous devrez réussir à traverser ce labyrinthe en affrontant les nombreux dangers qui s’y trouvent. Votre objectif est simple. Vous devez en sortir, vivant ! Bonne chance à vous chers joueurs. Vous en aurez sûrement besoin. »

Il en faut plus pour faire peur à notre prestidigitatrice qui est bien plus surprise par l'incongruité de la chose qu'intimidée. Les apparences sont trompeuses et elle qui les manipule à longueur de temps est bien placée pour le savoir.
Après cet interlude bruyant, la jongleuse aux cheveux d'ébène arrête de nouveau ses yeux sur la fille à la dague. En la détaillant un peu mieux, elle semble hésitante. Les regards se croisent, c'est le déclic. Être regardée est la clé qui déclenche ses vieux réflexes de saltimbanque. Comme une boîte à musique, le mécanisme s'enclenche : le sourire malicieux du mauvais génie prêt à faire une blague d'abord, puis elle tend les bras au-delà du bord du lit, et se penche vers le sol. Le dos cambré avec souplesse, ses mains atteignent le parquet doré et ses pieds s'envolent par-dessus sa tête. Tip tap, atterrissage sur le plancher des vaches en un fluide mouvement de gymnastique. Enfin, elle donne le salut de l'artiste : un pied devant l'autre en danseuse, elle abaisse les épaules tandis que son avant-bras droit barre sa poitrine.


"Ivory, jongleuse acrobate, pour vous divertir."

Descendre les pieds devant et dire "Bonjour, je m'appelle Airi." ? Beaucoup trop simple. La convention ne retient pas l'attention et captiver son audience est son gagne-pain après tout. On pourrait attendre qu'elle lance un désuet "À qui ai-je l'honneur ?" mais voilà, son auditoire n'a pas de visage, il est anonyme, la question ne se pose pas. Il change au gré de ses voyages et jamais ils ne se reverront. Partager un nom, à quoi bon ?

Quand elle relève le menton, elle laisse aux spectateurs le temps d'admirer sa tenue, même si ce n'est pas celle qu'elle porte habituellement sur scène : une blouse blanche à manches courtes bouffantes dépasse d'un corsage caramel se terminant en queue de pie et dont l'ouverture frontale laisse apparaître un corsaire couleur sable lacé sur les côtés. Malgré le masque de la bateleuse sur son visage, elle reste à l'affût du moindre geste. Du coin de l'oeil, elle observe.



Héléna Malgorn a écrit:
Une voix avait réveillé Héléna en sursaut, et comme toujours dans ces cas là, la jeune femme avait sursauté. Ensuite, lorsque son état était devenu moins comateux, elle avait lançé des regards furieux aux murs qui l'emprisonnaient... Elle n'était certainement pas en Suède.
Elle avait mal au crâne, comme après avoir bu un alcool trop fort... non, pire que cela. Comme si quelqu'un avait transformé sa tête en marmite et s'amusait à frapper dedans.

Il y avait deux autres femmes, dans la salle. Héléna dégaina sa dague, prête à combattre celle qui avaient dû l'enfermer... Des sorcières? Vu leur acoutrement, elles semblaient sorties d'un autre siècle.
Puis, il y eut une voix, froide et impersonnelle.. Une voix qui pouvait vous faire frémir.. Qu'on ne souhaitait vraiment pas entendre deux fois.
Et en plus, la fameuse voix les mettait au défi?!

Elle gardait cependant le silence... Après tout, la voix avait oublié de mentionner quelque chose:


*En sortir vivant: oui. Mais... Ensemble?*


Ses réflexions furent coupées court. Une des jeunes femmes venait de se présenter à la manière des acrobates... Elle se prénommait Ivory.
Héléna étant quelqu'un de poli, plus à cause de son éducation que dans sa nature, choisit de se présenter à son tour.

Elle se releva avec grâce et replaça une mêche de cheveux derrière son oreille. Au moins, elle portait encore ses vêtements habituels.. Une robe de velour noir, fendue jusqu'à la cuisse gauche et dont le décoleté était fait d'hermines blanches, une robe digne de son rang... Elle fit donc une légère réverence, en se composant un visage poli mais distant. Elle avait remarqué qu'une de ses compagne avait une dague à la main, autant rester sur ses gardes.


-Je suis Héléna Malgorn... Noble de Suède. Charmée de vous rencontrer.

Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas parlé dans sa langue et que, du coup, sa voix grave s'était tintée d'accent, ce qui l'ennuya légèrement.
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MessageSujet: Re: .: CounterClockWise :. Retour à la case départ   .: CounterClockWise :. Retour à la case départ Icon_minitimeJeu 3 Sep - 19:48

Sokhna N'Guyyen a écrit:
Ivory fut la première à se réveiller. Sokhna soupira faiblement. Il était temps que l’une des deux se réveille. L’autre se réveilla aussi, peu de temps après. Et cette maudite voix retentie de nouveau pour Sokhna. Ça faisait deux fois qu’elle l’entendait. Deux fois qu’elle rageait contre cette maudite voix. Deux fois qu’elle aurait voulu étrangler la personne qui avait dit ce message. Cette voix faisait peur à l’Africaine. Elle savait, à présent, que ce n’était pas une blague et pas un petit défi de rien du tout. En plus de devoir traverser un labyrinthe, il y a avait un tas d’obstacles vivants… Pendant un moment, elle s’interrogea sur la réaction qu’auraient les deux autres filles en apprenant qu’il y a avait des statues vivantes au tout début du labyrinthe. Puis, voilà qu’Ivory s’amuse à tenter de se casser le cou avant même d’être entrée dans l’autre salle. Sokhna, légèrement désespérer, soupira en espérant qu’Ivory ne s’amuserait pas comme cela tout le temps. Sa trousse de premiers soins ne durerait pas indéfiniment.

Acrobate? Acrobate ou non, elle était mieux de faire attention cette Ivory. Puis, l’Africaine porta son attention sur Héléna. Une noble et une acrobate… Et elle-même? Sokhna était guérisseuse dans sa petite tribu, mais sans plus. Ça ne voulait rien dire, cela, pour les wazungu (les Blancs)! Sokhna n’avait, donc, pas vraiment d’importance ici… Elle n’était ni noble, ni artiste, ni même médecin. Elle n’était pas, non plus, bien riche. La jeune femme se sentait pratiquement insignifiante. Ni Zodiac ni Hi ne s’étaient présentés avec de tels titres! Seulement avec leur nom et prénom… pas comme ces deux filles. Sokhna observa sa dague un moment avant de la ranger. Elle voulait d’abord expliquer ce qu’il y avait dans l’autre pièce à ses nouvelles coéquipières.

« Sokhna N’Guyyen… enchantée. » dit-elle, un peu gênée de rien dire de plus. « Euh… pour le labyrinthe… ça peut vous paraître idiot, mais, mais il est truffé de pièges. Dans la pièce d’à côté, il y a plein de statues vivantes… Je ne viens pas d’arriver… on vient tout juste de me retourner au début et j’ai perdu les deux autres membres de mon équipe précédente. Je ne sais pas pourquoi. » expliqua-t-elle, rapidement, jetant un coup d’œil aux deux filles.

La prendrait-on pour une folle avec tout ce qu’elle venait de dire? Peut-être. Héléna n’était pas la seule à avoir un accent. Sokhna aussi en avait un. L’Africaine soupira. Elle stressait trop. Elle n’était pas calme… ça lui faisait dire n’importe quoi n’importe quand. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration pour se calmer.

« Les statues sont coriaces. Idiotes, mais fortes. C’est tout ce que j’ai pu voir avant de revenir ici. Je ne sais même pas comment Il m’a fait réaterrir dans cette salle… » dit-elle alors qu’elle réfléchissait et qu’elle tentait de se calmer.

La dernière jeune femme descend gracieusement de son lit, faisant couler sa longue robe sombre jusqu'au sol. Vêtue de matériaux nobles, elle est la seule qui ne fasse pas tâche dans cette pièce. Et il n'y a pas que l'apparence qui soit noble : le langage d'Héléna est tout aussi précieux. Puis, la fille aux cheveux clairs reprend la parole. Hésitante, la dénommée Sokhna est hésitante, l'intuition se confirme. Et son discours est tout aussi décousu, on n'y comprend pas grand-chose.

"Il y a peut-être d'autres pièces mais pour l'instant je ne vois que celle-ci et nous n'en sortirons pas par une porte sans poignée." fait-elle remarquer en désignant la mystérieuse salle d'un geste circulaire de la main.

À peine la phrase terminée, l'accès se dégage dans un vacarme de tous les diables.


"Il suffisait de demander." commente Ivory le sourire en coin.

Avant qu'elle n'ait le temps de se diriger vers la sortie, un autre bruit, plus discret, se fait entendre. Du métal frotte lourdement sur le bois. Dans un coin, un coffre rectangulaire vient d'apparaître comme par enchantement, semblant sortir du mur. L'artiste arriviste - et pas que sur les bords - sera la première à aller se servir et elle s'y rend prestement. Les cinq cadenas de la boîte en fer crasseux se sont défaits sans que personne n'approche. Ce n'est pas plus bizarre que de se retrouver dans une pièce hermétique avec des inconnues, elle avance sans méfiance. Son oeil intéressé repère à trois mètres arc et flèches qui dépassent d'un des baluchons ; c'est forcément pour elle, ses compagnes de mésaventure n'ont pas le choix.
Les sangles de cette besace ne ressemblent pas à celles dont elle a l'habitude. La matière également lui est étrangère. C'est une étoffe assurément mais elle n'avait jamais rien vu de tel dans son XVIIIème siècle natal. Rien ne sert de se creuser les méninges pour rien : ce n'est qu'un sac, il est solide et c'est tout ce qu'on lui demande. Avant de repartir vers son lit examiner le contenu de son bien - parce que c'est à elle maintenant - elle signale aux deux autres avec malice :


"Il en reste deux, c'est sûrement pour vous."


La jeune femme à la désinvolture affichée ne paraît s'étonner de rien. Elle ne sait pas plus que les autres où elle se trouve pourtant. Elle ne connaît pas ? Et bien qu'à cela ne tienne, elle explore, quoi de plus naturel ? Demander son chemin ? Pas besoin, son cerveau fonctionne bien ! De toute façon, quel prestidigitateur itinérant se fixe des destinations ? Elle va là où le vent le lui murmure et elle prend ce qu'on lui donne, c'est aussi simple que cela.

Sokhna a l'air de détenir quelques informations qu'elle est encline à partager. Ivory la questionnera en temps utiles. Pour le moment, c'est sa trouvaille qui a son toute son attention.



Héléna Malgorn a écrit:
Héléna releva un sourcil. Si les arcrobates lui étaient familiers, elle n'avait jamais rencontré de personne de couleur.. Elle les prenait pour une légende racontée aux jeunes enfants; comme quoi, même avec une culture aussi étendue que la sienne, on pouvait se tromper et s'étonner. Cependant, il lui semblait que la jeune femme ne parvenait pas bien à verbaliser ce qu'elle ressentait.
En voyant la jeune femme ranger sa dague, Héléna se détendit légèrement, elle était pacifique. Et elle parlait de statues capable de se mouvoir..? Peut-être que a jeune femme était sous l'emprise d'une drogue quelconque. Peut-être aussi qu'elle avait raison. Peut être, aussi, et c'était un paramètre non négligeable, qu'Héléna s'était endormie?

Mais avant que la beauté nordique n'ait pu intrroger Sokhna, Ivory découvrit un coffre, tout droit sorti d'un mur et en déroba un baluchon, en poposant avec ironie à ses camarades de se servir à leurs tours.
Héléna releva la tête, elle sentait que, quoiqu'il arrive, il y aurait des problèmes entre elles.
Cette fille était beaucoup trop ironique pour être honnête.
Héléna s'avança néanmoins vers le coffre et se servit à son tour...
Elle se saisit d'un paquet paticulièrement long et en sortit un sabre. Souriant avec confiance, elle testa son équilibre.

*parfait*
Avec une grâce féline qui la caractérisait bien, elle se mit ensuite à mimer un combat singulier...
On aurait dit que le sabre avait été créé pour sa main. Par sa forme, sa finesse et sa couleur, le sabre semblait être un représentation d'Héléna... et durant les courtes passe quelle exécuta, le prolongement de son bras.


-Excusez-moi...
Un instant, elle hésita. Appeler Sokhna la jeune femme serait-il trop présomptueux? Après tout, elles ne se connaissaient pas. Et puis, il y avait l'autre. Peut-être savait-elle en savait ele également plus sur ce lieu? Elle avait l'air si confiante..
Damoiselles, que savez-vous de ce lieux étrange où nous sommes... prisonnières?
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MessageSujet: Re: .: CounterClockWise :. Retour à la case départ   .: CounterClockWise :. Retour à la case départ Icon_minitimeJeu 3 Sep - 19:49

Sokhna N'Guyyen a écrit:
Ivory semblait si… calme… si résolue! Sokhna avait peine à croire que l’acrobate pouvait rester ainsi dans une telle situation. L’Africaine soupira, songeant qu’elle s’énervait encore simplement parce qu’elle avait été ramenée au début sans qu’on lui demande son avis. C’était enrageant. Puis, la porte s’ouvrit, menant à une salle, mais avant que qui que se soit propose de partir, un coffre apparut. C’était plus spectaculaire que sa précédente arrivée ici. Elle n’avait trouvé qu’un sac au pied de son lit et non ce magnifique coffre. Sa main droite se tenait prête à saisir la dague au moindre bruit suspect, à la moindre chose anormale. Pourtant, rien ne se produisait. Cette pièce semblait sans monstres, sans pièges…
Ivory avait un arc. Héléna un sabre… et Sokhna une petite dague toute simple. C’était elle qui avait l’arme la plus petite et peut-être la moins pratique, mais l’Africaine savait manier cette arme avec précision. Un sabre ou une épée aurait été trop compliquée. Trop long, trop lourd, pas assez vif… Une dague, par contre, c’était pratique.

« Deux? Le dernier n’est pas pour moi. J’ai déjà tout ce qu’il me faut. Je vous l’ai dit : je suis arrivée ici avant vous, j’ai commencé le labyrinthe et on m’a retournée ici. J’ai été séparée de mon équipe… je ne sais pas ce qui a pu arriver aux deux autres. » dit-elle à nouveau, se demandant si on l’écoutait.

Chez elle, on l’aurait écouté. Ici, ça ne semblait pas être le cas. À moins qu’elle ait oublié de dire qu’elle avait commencé le labyrinthe? Sokhna ne savait plus. Héléna parla. Damoiquoi? L’Africaine ne comprit pas le mot. Elle avait assez de mal à bien parler français qu’elle désespérait quand elle entendait un mot inconnu d’elle. Enfin, elle avait comprit le reste de la question, mais elle ne savait vraisemblablement pas à qui celle-ci était adressée. Elle hésita un moment avant de répondre à Héléna :

« J’ai vu une partie du labyrinthe. Il y a des pièges et des monstres. Ils… ne se gênent pas pour nous blesser, voire même tenter de nous tuer. C’est dangereux et il ne semble pas y avoir grand chose à manger. Pas d’Uhuru¹… pas d’issue… Des monstres partout… Et j’imagine qu’il doit y avoir pire que des monstres de pierres. »

Était-elle arrivée à se faire comprendre? Sokhna l’espérait. Elle était un peu plus calme, mais elle jetait sans cesse des coups d’œil à la porte ouverte. Son visage semblait à nouveau calme et impassible, mais au fond, Sokhna avait peur de retourner dans la salle des statues. Elle ne servait à rien là-bas. Si elle attaquait de trop près, elle serait blessée et son pouvoir atteignait une fois sur deux sa cible… Elle s’était épuisée, de plus, à utiliser tant de feu.


--- --- --- ---
¹Liberté

En un bond elle est de nouveau sur son lit, faisant peu de cas de ses compagnes. Elle écoute la conversation qui s'engage entre elles d'une oreille plus que distraite, emmagasinant les mots en mémoire pour les restituer quand elle aura étanché sa soif de découverte.

Elle extirpe arc et carquois avant de s'intéresser de plus près à la fermeture du sac avec une curiosité enfantine. Il y a une espèce de boucle de ceinture mais encore une fois la matière, noire, mate et légère, lui est parfaitement étrangère. C'est à peine si on utilisait le pétrole dans les lampes à son époque, alors le plastique, vous pensez bien ! Mais ignorant ne veut pas dire stupide. Intuitivement, elle a compris par la position de la chose qu'elle fermait le sac. En y regardant mieux, elle déduit à leur forme que deux morceaux sont emboîtés, il suffit donc de les séparer. En tirant dessus ? Non, ça résiste. Deux picots dépassent de la partie basse et si...? Bingo ! Un petit clap accompagne la libération de la partie haute. Ivory défait le lien qui limite l'ouverture et découvre à l'intérieur tout un tas de choses. Elle va faire simple : tout renverser sur le lit. S'étalent alors sous ses yeux armes et vivres : des accessoires en cuir, une dague dans son fourreau, une gourde qui a l'air bien pleine, et d'étranges choses rectangulaires opaques qui semblent "emballées". Elle ne peut pas deviner le contenu de ces machins mais ils ne sont pas bien lourds, elle décide donc de les garder. Les deux autres savent peut-être de quoi il s'agit, elle les observera.

"Affronter des dangers", "joueurs", Ivory va relever le défi. Mais pas n'importe comment. La gourde et les "trucs" empaquetés bizarrement dans le sac. Les joueuses ont peut-être été choisies au hasard mais ce n'est pas le hasard qui a placé cet armement si adapté à ses besoins sur son chemin, elle se fait un devoir de s'équiper. Le protège-bras sur son avant-bras droit d'abord. L'orientation du plastron l'interpelle dès le deuxième regard : il couvre son sein droit, c'est donc un plastron de gaucher, ce qui n'est pas monnaie courante. Parce qu'elle est effectivement gauchère, pure coïncidence ? Le gant est une main gauche également. Debout à présent, elle entoure la lanière une fois autour de sa taille et une fois autour de ses hanches. Vraiment curieux : un carquois est asymétrique et de nouveau il convient à sa latéralité minoritaire. Sans parler d'une chose qui semble encore plus évidente : le repose-flèche situé à la droite de l'arc.

Maintenant il faut jauger le matériel : ni trop lourd ni trop léger et elle dispose de 20 flèches tout juste. Elle en arme une en direction du mur ; la tension est idéale aussi. À croire que c'était fait pour elle. Ce détail qui semble anodin la déstabilise davantage que le message de tout à l'heure. Puisque Sokhna ne veut pas du dernier baluchon, l'opportuniste en ballerines se serait naturellement servie. "J'ai tout ce qu'il me faut.". Et bizarrement, Ivory a aussi tout ce qu'il lui faut. Elle fixe le coffre, elle hésite intérieurement. Y va, y va pas ? À peine esquisse-t-elle un pas que la boîte métallique se referme lourdement. La question est réglée.

Son attention libérée, des bouts de phrases arrivent à son cerveau en décalé : "Je suis arrivée avant vous.", "J'ai déjà vu le labyrinthe." Tout s'explique. "Équipe", elle a bien entendu "équipe" ? La bonne blague. Un ménestrel n'est pas loyal. Elles voyageront peut-être côte à côte mais ça n'en sera pas moins chacun pour soi.

Elle prend une dernière précaution avant de jeter le sac sur son dos. L'arc en bandoulière, pas un regard, pas un mot. Elle agrippe le drap froissé sur son lit et en entaille la trame tous les 10 centimètres avec la dague. Puis des gestes secs déchirent l'étoffe en longues bandes. Elle n'est pas bien chargée, le sac est loin d'être plein, ça pourra toujours servir.

Prête à partir, elle avance vers les jeunes femmes, laissant une distance respectable entre elles. Tiens donc, celle qui est aussi blanche que ses cheveux sont noirs porte un sabre long. S'incrustant dans la discussion, l'acrobate demande avec aplomb :


"Vous avez dit que les statues étaient idiotes mais fortes. Si elles ne sont pas agiles, prendre la fuite ne serait-il pas plus facile ?"


Ce qu'elle disait était peut-être faux mais on obtient souvent bien plus d'informations par la provocation que par la diplomatie. Tout du moins les obtient-on plus rapidement. La jeune femme à la peau mate montre quelques signes de nervosité. Comment prendra-t-elle le regard insistant d'Ivory destiné à la mettre encore plus mal à l'aise ?



Héléna Malgorn a écrit:
Héléna avait, tout en parlant, avait rataché sa dague à sa cuisse ainsi que l'etui du long sabre à sa taille.
Elle avait remarqué que son sac était loin d'être vide, il y restait encore des réserves d'eau et de nourriture, en quantité suffisante pour tenir seule un moment, surtout lorsque, comme la belle nordique, on avait un apétit d'oiseau anorexique...
La réponse à sa question vint de la femme de couleur, comme elle l'aurait cru, qui en savait légèrement plus qu'elle...
Elle parla la voix toujours hésitante de "créatures","monstres" et "dangers"...
Un léger frisson d'exitation parcourrut le dos de la suédoise. Elle avait souvent rêvé de dangers à affronter, elle s'en savait capable.. Après tout, elle avait le don de la télépathie! Et elle savait se défendre.. Peut-être était-elle ici pour devenir une héroïne, une souveraine, ou quelque chose de ce style... On lui donnait un occasion de faire ses preuves et on lui donnait des.. coéquipiers? Esclaves?, pour lui tenir compagnie? Et bien, la situation aurait pu être bien plus grave, surtout quand on voyait le magnifique sabre reçu comme offrande.

Elle sourit et allait répondre quelque chose de rassurant à Sokhna lors qu'Ivory, l'artiste qui parlait en rime et qui avait une voix qu'Héléna jugeait désagréable au possible pris la parole.


*Mémo personnel: ne jamais tourner le dos à cette femme*
- Soit. Nous avons de quoi voyager et je pense qu'il suffit d'agir avec notre esprit. Lorsque nous croiserons des créatures peu amicales, il nous suffira d'agir en conséquence et suivant notre force et celle de nos adversaires, évidemment, notre agilité pourra nous servir... Mais tout dépendra du lieu de la rencontre; imaginez-vous un couloir étroit aux parois non escaladables? Ou que sais-je? Nous aviserons, laissons s'amuser le maître du jeu, qui nous donne la chance de nous rencontrer et de prouver nos capacités!

Héléna avait parlé d'une voix "amicale" c'est à dire faussement pacifiste, avec un ton légèrement condescendant. C'était vrai, elle se sentait parfaitement à l'aise et ne doutais pas une seule seconde de sa survie. Elle marqua une courte pause avant de reprendre:

-Maintenant, damoiselles, j'aimerais que l'aventure commence, mon sabre me démange.. Qu'en est-il pour vous?

Et sans attendre la réponses de ses compagnes d'(in)fortune, elle se dirigea vers la sortie.


Sokhna N'Guyyen a écrit:
Sokhna avait du mal à en croire ses yeux. Les deux filles ne semblaient pas plus avoir peur que cela et aucune des deux ne semblaient avoir peur à l’idée d’entrer dans le labyrinthe. La jeune femme soupira, songeant que la folle, c’était peut-être elle… que déjà, le labyrinthe l’avait rendue dingue… Pourtant, elle se sentait parfaitement lucide et elle trouvait normal d’avoir peur dans une telle situation. Ce n’était pas parce qu’elle était guérisseuse chez elle qu’elle devait rester sans peur! La jeune Africaine ne faisait qu’observer les deux autres, à présent. Elle avait dit tout ce qu’elle pouvait et savait. Elle n’avait rien de plus à faire, si ce n’était que suivre les deux autres. D’ailleurs, ces deux-là semblaient assez spéciales!
La question de l’artiste la troubla. L’acrobate avait peut-être raison, mais en y repensant bien, Sokhna aurait fuit si elle l’avait pu, lors de sa rencontre avec les statues. Elles étaient nombreuses…

« Elles sont trop nombreuses. C’est trop dangereux. On ne sait pas laquelle se réveillera. » dit-elle faiblement, réfléchissant en même temps qu’elle parlait, ce qui lui donnait un air assez peu sûr d’elle-même. Tant pis. De toute façon, Ivory verrait bien par elle-même.

Héléna lui semblait légèrement plus amicales. Sa façon de voir les choses était bien et de plus, elle semblait plus… gentille, quoi que tout aussi étrange et intrigante qu’Ivory. Et elles? Que pensaient-elles de Sokhna? La jeune Noire n’en savait rien et elle n’était pas certaine de réellement vouloir savoir cela. Elle était la seule, d’après elle-même, qui n’avait pas vraiment de grande influence dans ce groupe. Ivory et Héléna savent jouer avec les mots. Elles ont un fort caractère, ça paraît énormément dès le premier coup d’œil. Pour l’Africaine, c’est totalement différent. S’approchant de la porte, elle sortit sa dague, la tenant dans sa main droite, tandis que de la gauche, elle était prête à utiliser son unique pouvoir sur les statues si elles en croisaient d’autres qui n’étaient pas immobiles.

« Plus vite on commence, plus vite on termine… autant y aller maintenant. »

Elle se glissa dans la pièce suivante.


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